J’achète du matériel Montessori !

Vous allez peut-être vous dire « encore une bobo qui ne jure que par Montessori! »

Et vous avez bien raison, LOL. Mais une « bobo » avertie, alors ^^.

C’est vrai qu’à force d’en entendre parler, on a l’impression de connaître, avec en plus l’aide d’un certain genre de marketing puisque « Montessori » n’est pas une marque déposée, on trouve de tout estampillé « Montessori » maintenant, alors qu’en réalité, beaucoup ne respecte pas vraiment (et je suis gentille) la philosophie derrière…

Jusqu’ici j’avais acheté la boite de permanence de l’objet à Nature & Découvertes sans grand succès et c’était à peu près tout. Puis j’ai fait appel aux services d’une nounou « montessori ». J’ai réaménagé mon salon en conséquence. Je me suis de plus en plus « imprégnée » de l’ambiance Montessori. Puis assisté à des ateliers Montessori animé par les directeurs d’une école qui met en place cette pédagogie depuis maintenant un certain nombre d’années (en tous cas, l’une des 2 y travaille depuis 23 ans…). Une révélation sur l’importance cruciale que pouvait avoir un matériel bien pensé MAIS AUSSI bien présenté.

Jusqu’ici je n’ai pas eu besoin d’acheter beaucoup de matériel à vrai dire, puisque ce qui l’intéresse à son âge c’est plutôt de pouvoir nous imiter 🙂 En plus, dans la catégorie « vie pratique », certains achats peuvent s’avérer beaucoup plus intéressants qu’ils ne sont chers : pouvoir utiliser du mobilier et des outils à sa taille lui simplifient grandement la vie (et à moi aussi!). Je pense aux petites tables et petites chaises qui annulent l’angoisse de me demander si elle va tomber de sa chaise haute quand je sors de la salle à manger; aux petites fourchettes qui lui évitent de se piquer le fond de la gorge; à la petite éponge ronde qui ne tombe pas de sa petite main toutes les 30 secondes, etc.

Mais depuis quelques temps, ma fille manifeste un intérêt vif pour tout ce qu’elle voit d’écrit, un peu partout. Je me demande ce que je pourrais faire et me souviens de l’atelier sur le langage. C’est trop tôt pour elle pour apprendre à écrire, mais cela n’empêche pas de préparer le terrain. Je me suis ruée sur mon kindle dans le but de compléter ce que j’avais appris pendant l’atelier, et j’ai décidé de me référer à l’auteur en personne à l’origine de tout cela, au moins dans un premier temps.

Et le 1er livre que j’ai lu de Maria Montessori, « Le manuel pratique de la méthode Montessori« , m’a tout simplement fait comprendre l’intelligence d’un matériel que je ne connaissais pas vraiment et qui m’a donné envie de l’acheter! – enfin j’aurais quand même mis 1 bon mois – oui, la recherche dans divers sites pour enfin m’arrêter sur absorbent-minds + le temps de navigation sur ce dernier site fût long et parfois pénible…

Et, évidemment, comme je veux le meilleur pour ma fille… et que quand on aime, on ne compte pas, SAUF quand ton panier atteint le prix d’un salaire! -surtout depuis que je ne travaille plus, justement-

Bref, j’ai BEAUCOUP réfléchi avant d’acheter car la note monte à une vitesse qu’on ne soupçonne même pas!

Voici mon bilan, que j’ai organisé dans l’ordre :

  1. Vie pratique
  2. Matériel sensoriel
  3. Langage
  4. Mathématiques (c’est un grand mot… )

Ce que j’achèterai, pour sûr

Le kit de ménage
Vu les heures que passe déjà ma fille avec son éponge, à suivre partout la femme de ménage pendant son travail (je bénis ces heures de ménage qui sont double bénéfice pour moi!!!) – et à commencer à se mettre un peu en colère d’ailleurs quand elle ne lui permet pas de l’imiter (aspirateur, serpillière…)  – j’ai juste ZERO doute sur la rentabilité de ces objets. Et j’avoue que ce kit à peu près harmonieux, complet et abordable a fini de me séduire avec son RANGEMENT inclus ^^
A la limite il manque juste :
– l’aspirateur – mais bonjour l’encombrement, et puis je trouverais ça moins réaliste que le vrai, pour le coup… je ne sais pas pourquoi, mais je crois que si je propose des trucs trop « faux » à ma fille, ça ne collera pas, en plus d’encombrer mon appart!
– les chiffons et le pulvérisateur, mais ça on en a déjà!
– L’éponge : j’en ai déjà acheté 2 naturelles petites rondes qui sont déjà bien rentabilisées!!
La description :
Un stand de vie pratique comprenant une brosse à poussière et une brosse, une pelle, une serpillière et un balai. Le support de suspension et de rangement des équipements de nettoyage les rend facilement accessibles à l’enfant.
  
La cuillère ADAPTÉE pour les transvasements
Et oui, car j’ai déjà testé chez moi :
– les petites cuillères : trop planes, pas très faciles à utiliser finalement. Clara a déjà testé les transvasements de liquides, de haricots blancs avec et franchement avec peu de succès
– les grandes cuillères : mêmes raisons que ci-dessus
– les louches : trop gros et lourds pour elle, plus efficaces à la limite, mais la taille ne reste pas idéale pour les récipients (bols, ramequins…) (je ne lui prête pas mes saladiers non plus…)
Des plateaux en bois couleur… bois 🙂

Alors là j’en ai concrètement compris l’utilité pendant les ateliers Montessori. J’en prends un petit et un moyen pour commencer. C’est la base, idéal et simple pour tout ranger sur les étagères, sans que les motifs roses à pois vert ne viennent perturber l’attention de l’enfant sur le contenu du plateau : le matériel pour une activité à part entière, qu’on pourra ensuite y ranger à la fin, et repositionner le plateau « à sa place » comme dirait ma fille.

 

Les minis verres (à shooters… mais là non ^^)
En théorie c’est pour les activités de transvasements avec seringues, pipettes mais concrètement ça lui sert de verre pour boire car nos grands verres ne sont pas confortables pour elle.
Et comme les verres ça se casse, oui ça arrive, donc on se réapprovisionne ^^
La description :

Une paire de petits verres étroits de 25 ml idéal pour les activités de seringues, de pipettes ou de pinces. Essayez de transférer des liquides colorés, des grains de riz, etc.

Les pipettes

Je n’aime pas trop cette photo parce qu’on ne voit que le tissu coloré, mais ce sont les pipettes les plus simples que j’ai trouvées : transparentes, adaptées à l’enfant.

Sur le site absorbentminds ils les décrivent comme un outil de peinture, mais je pense les utiliser aussi pour des transvasements.

Les entonnoirs
Parce que je la vois déjà passionnée par le classique jouet jeu d’encastrement multicolore avec lequel elle fait des transvasements^^
En plus ça pourra toujours me servir, je n’en avais pas. Et il y en a de 3 tailles différentes, ce qui rendra l’objet certainement plus facile à manipuler pour elle!
Et ce n’est pas l’investissement financier du siècle 🙂
L’arrosoir
Allez, un peu de jardinage…
Je n’ai pas la main verte DU TOUT et j’ai un peu honte parce que je suis diplômée d’une école d’horticulture (bon, c’était pas ma spécialité, mais je suis censée connaître un minimum de théorie!)
J’espère que sa taille est bien adaptée aux enfants, mais bon je suppose c’est le principe de ce site, lol.
Clara est déjà passionnée par le tuyau d’arrosage mais notre arrosoir-pulvérisateur-2-en-1-en-plastique de m**** est déjà cassé, donc place au métal, matériel noble et qui devrait tenir la route!
Et un peu de vert dans la déco que désormais je VEUX harmonieuse chez moi 🙂
Le sot – qui va bien avec l’arrosoir ^^
Bon, là j’avoue c’était pas in-dis-pen-sa-ble, on en a déjà un mais plutôt pour la plage 🙂
Et c’est quand même pas ça qui va nous ruiner.
En plus il satisfait mon besoin d’harmonie -et oui, maintenant que je vis H24 dans ma maison, j’ai besoin de plus d’harmonie autour de moi…
Le Presse-fleurs
Il n’est pas trop tôt pour commencer à étudier la nature.
Vu toutes les fleurs que ma fille cueille et collecte déjà, ça pourrait l’intéresser 🙂
Le dessus en bois est décoré avec des fleurs peintes, ce qui peut être inversé pour un dessus simple si désiré.
On va pouvoir faire de jolies choses avec ça!
Les cadres d’habillage

Un des matériels qui m’avait déjà totalement convaincue pendant l’atelier « vie pratique » auquel j’ai assisté. L’intelligence est d’isoler la difficulté grâce à ce cadre qui tend le tissu, tout bêtement. Alors oui, on peut sans doute le fabriquer soi-même. Personnellement je n’arrive pas à trouver 5 minutes pour recoudre mes boutons de chemises, alors…

Et je n’ai absolument aucun doute du succès qu’ils auront. Ma fille est totalement fan de tout ce qui est vestimentaire depuis… ?, chaque bouton qu’elle découvrait sur les vêtements des autres était un trésor, elle s’entraîne à s’habiller sans relâche (lui mettre quelques vêtements dans les mains a été une alternative au morceau de pain quand elle avait entre 6 mois et 1 an), et maintenant elle essaie vraiment de faire et défaire ses différents boutons, ce qui bien sûr est assez difficile. Lui fournir ce matériel didactique pourrait lui permettre de ne pas se décourager! 🙂

Car oui, en tant qu’adulte j’ai un peu oublié la difficulté que peut représenter le fait d’apprendre à s’habiller et se déshabiller!

Mais quand j’y réfléchis bien, oui, c’est du bon sens, s’habiller requiert clairement des mouvements délicats et précis pour joindre les différentes parties du vêtement au moyen de boutons, lacets, etc.

Comment lui montrer : Faire « les mouvements de doigts nécessaires, très lentement et scrupuleusement, marquant des pauses entre ses mouvements, pour en souligner les différentes étapes, les rendant claires et minutieuses. Une des premières actions sera de réunir les deux pans de toile, de manière à ce que les bords soient joints pour pouvoir être boutonnés ou lacés. Puis, s’il s’agit du cadre d’habillage des boutons, la maîtresse montrera à l’enfant les différentes étapes de cette action. Elle prendra le côté des boutonnières, les placera en face des boutons et disposera les boutonnières sur les boutons de manière ajustée et avec attention. De la même manière, comme pour apprendre à un enfant à nouer, elle distinguera le moment pendant lequel elle noue les rubans de celui où elle fait les boucles. »

« L’enfant peut s’asseoir dans la position la plus confortable et placer son cadre sur une table. Comme il ferme et ouvre le même cadre d’habillage à de nombreuses reprises et avec grand intérêt, il acquiert une souplesse inhabituelle de la main et nourrit le désir de fermer des vêtements pour de vrai dès qu’il en aura l’occasion. Nous voyons des enfants plus petits désirant s’habiller par eux-mêmes et habiller leurs compagnons. Ils recherchent ce type d’occupation et se défendent de toutes leurs forces quand l’adulte intervient pour les aider. »

 

Les tablettes colorées
Peut-être parce que je suis particulièrement sensibles aux couleurs et que j’aurais rêvé d’avoir ce genre de choses, petite – pour vous dire, je me souviens de disputes en maternelle à propos du « beige », une couleur trop ambiguë qui ne mettait pas tous les adultes d’accord.
Et puis ces tablettes n’introduisent pas que les couleurs, mais aussi leurs nuances tonales, ça m’a l’air bien complet donc… ça me plaît!
Moi quand je vois je n’ai qu’une envie, c’est de les classer puis d’admirer l’arc en ciel décorer une étagère de mon salon 🙂
J’espère que ce sera pareil pour ma fille, LOL.
Elle me cite et me demande beaucoup les couleurs des objets en ce moment (voitures principalement, vive la ville!) , mais c’est souvent totalement à côté de… la plaque, justement ^^
  » Le premier exercice consiste à faire des paires de couleurs, c’est-à-dire à rechercher, parmi les couleurs mélangées, les deux petites tablettes qui sont identiques, pour les placer côte à côte. » D’abord parmi « les couleurs les plus vives : rouge, bleu et jaune par exemple. » On « mélange de nouveau toutes les petites tablettes pour que l’enfant répète l’exercice seul, c’est-à-dire pour qu’il choisisse les deux tablettes rouges, les deux bleues et les deux jaunes pour les mettre côte à côte, etc. Ensuite, on peut augmenter le nombre de paires jusqu’à quatre ou cinq. »
Le 2ème exercice : « reconnaître les nuances d’une seule couleur. Les placer les unes contre les autres en commençant par la tablette la plus sombre avec pour seul objectif de montrer à l’enfant « comment on procède ». Laisser aussitôt l’enfant seul pour qu’il puisse s’exercer de manière spontanée. Attention! S’il a compris l’idée et qu’il commet une erreur, c’est un signe que, malgré tout, pour lui, le moment de percevoir les différences entre les nuances d’une gradation de couleur n’est pas encore arrivé. Mais la répétition de l’exercice permet à l’enfant d’accroître sa capacité à distinguer les plus subtiles différences, et c’est pour cela que nous le laissons essayer par lui-même. Nous pouvons cependant, pour l’aider, lui faire deux suggestions. On l’incite premièrement à toujours choisir la couleur la plus sombre de la sélection. Cela l’aide grandement à bien construire la gradation. En second lieu, on l’invite à observer deux couleurs qui sont proches, pour les comparer ensemble, puis séparément avec les autres couleurs. De cette manière, l’enfant ne place aucune petite tablette sans une comparaison attentive avec celle qui est juste à côté. Finalement, l’enfant prend plaisir à mélanger les soixante-quatre couleurs, puis à les arranger en huit colonnes de jolies nuances. Cet exercice éduque la main de l’enfant à faire des mouvements fins et délicats. « 
Les palettes colorées

Bon, là aussi, vu que moi je trouve que les couleurs, c’est passionnant, forcément… 🙂 Même si ce n’était pas dans le livre de Maria Montessori.

La seule chose qui me gêne :
J’espère qu’elle ne confondra pas avec les mélanges de peinture, mais bon, ce n’est sans doute pas pour tout de suite, ce genre de questionnements…

La description : Six palettes transparentes en six couleurs pour démontrer les principes du mélange des couleurs. Les couleurs primaires peuvent être combinées et adaptées aux couleurs secondaires. Les objets peuvent être visualisés à travers les palettes.

Tablettes lisses et rugueuses

Bon alors là, c’est le livre qui m’a convaincue, en plus de l’atelier Montessori qui en a remis une couche par dessus. Là aussi, je pense que ça doit être jouable de le fabriquer soi-même, mais pour moi ça va pas être possible! ^^

Les tablettes graduées viennent affiner le sens du toucher.

C’est d’abord « une petite tablette de bois, de forme rectangulaire et dont la surface est divisée en deux parties, l’une rugueuse et l’autre lisse. Pour que les sensations ne soient pas trop atténuées, du fait d’une mauvaise circulation sanguine due au froid, il faut « préparer l’organisme » en immergeant et massant rapidement les mains de l’enfant dans de l’eau tiède avant de les sécher en frottant le bout des doigts avec fermeté. On montre ensuite à l’enfant comment toucher les deux surfaces lisse et rugueuse du bout des doigts, le plus légèrement possible, pour qu’il puisse bien les distinguer. Ce mouvement délicat qui consiste à caresser la surface d’un léger va-et-vient est un excellent exercice de vérification. La petite main de l’enfant, préalablement lavée à l’eau tiède, gagne en grâce et en beauté. Cet exercice est le premier qui concerne l’éducation du toucher, sens qui occupe une place si importante dans ma méthode.

Lorsque le maître initie l’enfant à l’éducation du sens du toucher, il doit toujours prendre une part active au début ; il ne doit pas se contenter de montrer à l’enfant « comment on fait », mais intervenir d’une façon bien définie : il touche avec sa main puis guide l’enfant pour qu’il effleure les surfaces du bout des doigts, le plus délicatement possible. Il ne doit pas donner d’explication ; ses mots ne servent qu’à encourager l’enfant à percevoir les différentes sensations. Quand celui-ci les aura perçues, il pourra répéter l’activité de lui-même, aussi délicatement qu’on la lui aura montrée. Après cette tablette aux deux différentes surfaces, on en présente une autre à l’enfant, sur laquelle se trouve une gradation de bandelettes de papier de verre passant du doux au rugueux. On lui présente aussi des séries graduées de papier de verre. L’enfant s’entraîne par des exercices de toucher sur ces surfaces, affinant ainsi son aptitude à percevoir les différences tactiles qui sont de plus en plus subtiles, tout en perfectionnant ses mouvements. Ceux-ci gagnent en maîtrise et en agilité. « 

(extraits du livre Le manuel pratique de la méthode Montessori)

 

Les tablettes de bois de différents poids

(ou « Baryques » = de ce que j’ai compris, c’est un mot inventé pour décrire la pédagogie  pour désigner le sens de la perception du poids)

Ce sont « des petites tablettes rectangulaires, toutes de même taille, faites de bois de différentes qualités. Elles ne diffèrent qu’en poids et en couleur, selon les propriétés des bois utilisés. L’enfant prend une petite tablette et la place délicatement sur ses quatre doigts pour en apprécier le poids. Cet exercice apprend par ailleurs à avoir des mouvements délicats. La main se déplace de haut en bas en soupesant l’objet mais ce mouvement doit être le plus imperceptible possible. Ces petits mouvements diminueront au fur et à mesure qu’augmentent l’attention et la capacité de percevoir le poids de l’objet ; l’exercice deviendra parfait lorsque l’enfant arrivera à apprécier les poids sans faire le moindre mouvement de la main. (…) Ils placent par exemple les petites tablettes de bois les plus lourdes à leur droite et les plus légères à leur gauche. Lorsqu’ils retirent le bandeau de leurs yeux, ils peuvent voir, rien qu’à la couleur du bois, s’ils ont commis une erreur ou pas. »

(extrait du livre Le manuel pratique de la méthode Montessori)

les tablettes thermiques

Celles-ci n’étaient pas décrites dans le livre que j’ai lu, mais le principe est certainement le même que précédemment, avec les sensations… thermiques ^^

Les flacons des saveurs

Je ne l’ai pas vu dans le livre, mais ayant testé moi-même l’activité lors d’un atelier Montessori où je me suis désignée comme cobaye, j’ai trouvé ça tellement génial que je pense que tout le monde devrait s’entraîner (allez, avec des saveurs plus subtiles) à faire ce genre de jeu pour aiguiser son palais! 🙂

Il s’agit tout simplement de dévisser le bouchon du flacon, qui est en fait une pipette (vous avez certainement déjà vu ce type de flacon en pharmacie), de le presser du bout des doigts pour déposer une goutte du breuvage mystère sur le dos de sa main, par exemple. Goûter, bien sûr, et encourager à commenter « Tu connais ça ? Tu aimes ?  Ça te fait penser à quelque chose que tu as déjà mangé ? Quoi par exemple ? »

Et chaque flacon possède un homologue à lui apparier 🙂

On peut fabriquer les mélanges soi-même, avec des ingrédients simples :

  • pour le sucré : de l’eau mélangée avec du sucre
  • salé : eau salée…
  • acide : eau citronnée
  • amer : avec du chlorure de magnésium, que l’on trouve en pharmacie. Ou même du café ^^ (à vous de voir si vous voulez prendre des risques si l’heure pour la sieste 😀 )
Flacons des odeurs

Là j’avoue, j’ai aussi une sensibilité particulière pour ce genre de matériel car petite on avait acheté quelques flacons parfumés censés imiter des odeurs existantes et ma mère adorait jouer avec ça, alors que paradoxalement elle n’avait PAS d’odorat. J’ai bien dit PAS. C’est pas « très peu », c’est zéro. Elle devait trouver ça tellement incroyable de pouvoir reconnaître quelque chos uniquement en s’aidant de son nez que ça la subjuguait rien que de me voir faire (comme un 6ème sens qu’elle n’avait pas, peut-être). D’ailleurs elle a toujours l’impression que j’ai un odorat super développé par rapport à la moyenne ^^.

Il n’a pas été décrit dans le livre, mais un peu en atelier Montessori. C’est le même principe que pour les saveur, mais avec les odeurs.

Ce qui me plaît c’est que ça fait travailler un autre type de mémoire, et raffiner le sens olfactif, sens qu’on ne valorise pas forcément dans notre culture.

On peut remplir chaque paire de bouteilles (une blanche et une jaune) avec des herbes, des épices ou des parfums. L’enfant peut jouer à trouver les paires.

Boites des sons

Encore un autre type de travail de la mémoire pour affiner le sens auditif cette fois, ça me plaît bien. Y a pas que le memory visuel, quoi, c’est vrai!! ^^

1er exercice : l’enfant peut jouer à trouver les paires correspondantes (de même intensité sonore).

2ème exercice : comparer les bruits les uns aux autres, et les ordonner selon une gradation d’intensité sonore, par exemple trier de « fort à silencieux ».

NB : On peut fabriquer ce jeu soi-même, mais moi… je n’ai pas le temps! 🙂

 

Formes à dessin en métal
Bon alors là, il faudrait que je vous mette un extrait du livre pour expliquer pourquoi je suis totalement convaincue de l’utilité de ce matériel.
Avec sans doute là aussi, j’avoue, MA propre sensibilité au dessin…
Mais est-ce mal de communiquer à son enfant ses propres passions ? 🙂
Je ne pense pas… tant qu’on reste à l’écoute, toujours.
« L’enfant place le cadre de l’ajustement de métal sur la feuille de papier, en le tenant fermement d’une main, et trace de l’autre main son contour intérieur avec un crayon de couleur. Ensuite, il retire le cadre de métal et découvre qu’il a dessiné sur le papier une figure géométrique fermée : un triangle, un cercle, un hexagone, etc. En faisant cela, l’enfant n’a pas fait un nouvel exercice parce qu’il a déjà pratiqué tous ces mouvements quand il touchait les contours des formes géométriques de bois ; l’unique nouveauté de cet exercice, c’est qu’il suit le contour des formes non pas avec le doigt mais avec un crayon. C’est-à-dire qu’il a dessiné, suivi une trace de son mouvement. L’enfant trouve cet exercice facile et très intéressant et, de la même manière qu’il a tracé les contours la première fois, il place cette fois la pièce géométrique de métal peinte en bleu sur la figure tracée et constate qu’elle correspond à son dessin. Maintenant que l’enfant a placé la forme sur la ligne tracée, il prend un crayon d’une autre couleur et dessine de nouveau le contour de la forme géométrique peinte en bleu. Quand il soulève la forme, si le dessin est bien fait, il trouve sur le papier une figure géométrique représentée par deux lignes de couleur superposées ; s’il les a bien choisies le résultat est très esthétique et l’enfant, qui a déjà bien aiguisé son sens chromatique, s’intéresse beaucoup à cela. Ces détails peuvent paraître inutiles, mais ce qui est certain, c’est qu’en pratique, ils sont tous nécessaires. Par exemple, si au lieu de placer les dix ajustements de métal en file, le maître les donne séparément aux enfants, sans tous les enseigner, les exercices sont très limités. En revanche, si on les leur enseigne au préalable, ils sentent le désir de les dessiner tous, les uns après les autres, et le nombre d’exercices peut se multiplier. Les deux lignes colorées font naître chez l’enfant le désir de chercher d’autres combinaisons de couleurs, et ainsi de renouveler l’expérience. La variété des formes et des couleurs stimule en effet le travail qui nous mènera au succès final. C’est là que commence le véritable mouvement préparatoire à l’écriture. »
l’alphabet mobile
Montrer les lettres à ma fille, comme je le disais en introduction, c’était donc le premier motif de l’achat du livre de Maria Montessori.
Suite aussi à l’atelier Montessori sur le langage, et surtout, bien sûr, suite à l’écoute des centre d’intérêt de ma fille, qui regarde de plus en plus les livres sans images, me montre les lettres qu’elle reconnait, et toute seule mime d’épeler les lettres qu’elle voit en un mot « niiii-aaaa-niii-aaaa- papa! » LOL.
Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose, peut-être pas lui apprendre à lire tout de suite (elle a 21 mois…), mais au moins lui mettre entre les mains du matériel adapté pour l’y préparer (enfin juste jouer avec puisque c’est ce qu’elle fait déjà avec ce qu’elle a sous la main), d’où ma lecture, et je n’ai pas été déçue.
Du coup j’ai eu envie d’acheter aussi tout ce qui préparait à la lecture, et ce sont les articles qui suivent.

« Il suffit de prononcer clairement les différentes composantes d’un mot (par exemple m, a, n, o) pour que l’enfant, dont l’ouïe a déjà été éduquée, puisse reconnaître un par un, les sons qui le composent. Il regarde alors quels signes correspondent à chacun de ces sons dans l’alphabet mobile, et il les place les uns à la suite des autres (…) Lorsque l’enfant a composé des mots de cette façon, il sait déjà ce qu’il faut faire pour lire. »

NB : Ce matériel est à utiliser après les lettres rugueuses, les emboîtements cylindriques, dont je parle dans mes achats « peut-être », un peu plus bas.
La seule chose qui me gêne :
Ce ne sont pas des caractères d’imprimerie, or, c’est ce qu’on retrouve la plupart du temps un peu partout, et bien souvent en majuscule, en plus…
Le tableau noir à craie
Vu l’enthousiasme de ma fille pour les craies et vu comment elle a déjà bien bariolé ma terrasse, je pense que cet objet aura le succès escompté. 😀
Et vu le prix, je n’hésite pas trop. Quoique, on en a déjà une. Mais bon, elle a déjà son utilité (en plus de montrer que nous adultes aussi, on s’en sert!)

Ce que je n’ai pas (encore) acheté et pourquoi – (donc « peut-être »)

Le cabinet géométrique

Bon, là c’est tout simple : j’avais trouvé une version discount à 99€ mais elle n’est plus en stock, donc… je vais attendre un peu! 🙂

Je vous en parle un peu quand même!

Dans un 1er temps : d’abord « avec un nombre restreint de figures qui diffèrent très clairement les unes des autres. Lors de l’exercice suivant, on peut lui présenter un plus grand nombre de figures ; puis, consécutivement, des figures plus ou moins ressemblantes. (…) par exemple, le cercle et le triangle équilatéral ; ou bien le cercle, le triangle et le carré. « 
Dans un 2ème temps : « proposer de placer les figures semblables sur le plateau de présentation ; par exemple, la collection des six rectangles, ou des six triangles ou des six cercles de différentes tailles, etc. On sort les formes de leur emplacement en les prenant par les boutons. On les mélange sur la table et on invite l’enfant à les remettre chacune à leur place. Là encore, le contrôle de l’erreur est inclus dans le matériel, car les figures ne peuvent pas s’ajuster parfaitement si elles ne sont pas à leur place. L’enfant a tendance à comparer les différentes formes (…) de manière concrète au moment où il cherche à placer une figure par erreur dans un emplacement dans lequel elle n’entre pas.
1er méthode : Il « exerce ainsi sa vue à la reconnaissance des formes. »
2ème méthode : On lui montre « comment toucher le contour des figures géométriques du bout de son index et de son majeur de la main droite (ou de la main gauche s’il est ambidextre) ; l’enfant prend l’habitude de toucher non seulement le bord de la forme mais aussi le contour de l’emplacement qui lui correspond ; puis, après avoir touché l’un puis l’autre, il insère la forme à sa place. L’enfant parvient ainsi très facilement à reconnaître les formes. Ceux qui n’identifient pas encore les formes à vue d’œil, et qui font de vains efforts pour positionner les figures les plus diverses dans un mauvais emplacement, reconnaissent les formes après en avoir tracé les contours. Ils les placent ensuite plus rapidement de manière adéquate.  L’exercice peut d’ailleurs être fait l’exercice en se bandant les yeux.
(…)
On peut dire que cet exercice est une véritable préparation indirecte au dessin. C’est une excellente préparation de la main pour tracer une forme fermée. La petite main de l’enfant, en touchant, perçoit et expérimente qu’il faut suivre une certaine direction du tracé, se préparant ainsi inconsciemment à l’écriture. »

(extrait du livre Le manuel pratique de la méthode Montessori)

Description sur le site Absorbent Minds : Un cabinet de six tiroirs doublés de feutre bleu contenant 35 cadres géométriques et cadres pour cercles, rectangles, triangles, polygones réguliers, formes curvilignes et quadrilatères. 31×47.5×24.5cm

 

Le chevalet

J’hésite encore parce que je ne le trouve pas très joli et que ça va prendre pas mal de place dans la maison. Je me demandais aussi si ce n’était pas l’occasion d’investir dans un véritable chevalet de peinture qui pourrait me servir aussi, et aussi qui soit vraiment costaud.

Oui parce que du coup j’ai lorgné sur ceux que proposent Nienhuis, mais qui sont hors de prix. Ils ont l’air plus robustes et sont bien plus jolis et sobres, en plus ils permettent de poser une toile dessus (donc de peindre sur toile…). Mais bon, ce n’est pas le plus urgent que moi je puisse peindre dessus. Par contre, je me dis que je peux certainement trouver ce type de chevalet d’occasion, car ce n’est pas spécialement Montessori ^^

Ce que j’ai trouvé super par contre c’est qu’il est ajustable en taille! Bon, même si on peut imaginer qu’elle monte sur une chaise ou autre chose 🙂 Et aussi qu’il existe tous le matériel qui va avec  et donc, j’imagine, conçu pour être posé sur le rail bleu. SAUF QUE.

C’est justement la 2ème chose qui m’a refroidie. Ce matériel de peinture conçu pour aller avec est constitué de 4 couleurs : rouge, bleu, jaune et vert… Scandale! Pour le coup je ne sais pas si Maria Montessori en parle dans l’un de ses livres, mais ce qui me semblerait beaucoup plus logique, c’est du « rouge » magenta, du bleu cyan, et du jaune. Bref, les couleurs primaires, quoi ! A la limite du noir et du blanc en plus. Donc j’attends un peu pour l’instant car je trouverai sans doute quelque chose de mieux 🙂

J’y reviendrai mais à la limite, il y a celui-ci chez Nature & Découvertes ^^ Ou celui-ci, moins encombrant mais aussi moins sobre… Ou celui-là. Oh, celui-ci fait aussi pupitre, ça peut être intéressant ? Ou pas…

Oulala, une petite recherche sur Google image et je trouve ça. Waaaaww je le trouve super joli, et j’ai BESOIN de blanc dans ma maison ^^!  Bon ce qui est sûr c’est que je ne vais pas acheter de chevalet sur absorbent minds, dans tous les cas! ^^

Les emboîtements cylindriques

Heu, c’est cher. 124€ pour avoir quelque chose de correct, c’est-à-dire sans défaut, en bois de hêtre, avec les bonnes dimensions (l’intérêt pédagogique étant dans le détail : taille des petites poignées qui ne doit pas être trop grosse, différences de poids, et s’ils ne s’emboîtent pas parfaitement on peut comprendre que ce soit légèrement dommage…)

Bon, encore une fois, peut-être que ça n’intéressera pas Clara, là c’est un gros point d’interrogation, pour elle qui n’a pas encore trop manifesté d’intérêt pour les encastrements jusqu’ici (mais bon ceux que je lui ai présentés étaient loin d’être « montessori »… )

En plus de ça la nounou m’a dit que c’était un peu tôt. Bref, il est dans ma wishlist ^^

Les lettres rugueuses, les Chiffres rugueux (et leurs boîtes)

Parce que j’hésite avec la boîte complète conçue par Charlotte Poussin (en qui j’ai a priori confiance, je n’ai pas creusé mais comme c’est la traductrice du livre, voilà quoi), qui est moins chère et plus complète. Les petites lettres sont sur des cartes de taille identique, je trouve ça moins pédagogique, mais bon… je ne sais pas encore si c’est super important. D’ici la prochaine commande je demanderai l’avis de ma nounou et je creuserai peut-être. Bref, elles restent dans ma wishlist ^^

La balance

Alors là, j’hésite tout court. J’avais juste vu sur le site, j’avais trouvé le concept intéressant, mais Maria Montessori n’en parlait pas dans le livre que j’ai lu et j’ai vu celle-ci beauuuucoup moins chère et qui semble mieux correspondre à l’esprit montessorien 🙂

Ce que je n’achèterai pas finalement

 

Ce qu’il faudra que j’achète plus tard

  • De la pâte à modeler (comestible, lol)
  • un plateau de sable pour tracer des formes, écrire sans crayon… Il faut que je creuse

Conclusion / Pour finir

N’hésitez pas si vous à me donner vos avis si vous avez déjà acheté (ou pas) l’un de ces objets, surtout ceux qui sont dans les « peut-être » ça pourrait m’aider 😉

Si vous avez le temps et l’envie, oui, il y a beaucoup de choses qu’on peut fabriquer soi-même. Quand je vois le nombre d’heure qu’aura passé la nounou de ma fille à fabriquer ses propres cartes d’imagier plastifiée – elle y tenait car voulait choisir les photos de son choix elle-même « on est précis, c’est un peu le problème! », je ne regrette absolument pas. De toutes façons, depuis le début je n’ai pas une minute à moi, alors quand j’en ai une, je n’ai pas envie de perdre mon temps à fabriquer du matériel et gagner 30€ en y passant 10h :p

Enfin, pour vous faire gagner encore plus du temps, je suis sympa, je vous ai fait une wishlist 😉 Comme ça vous n’avez plus qu’à choisir dedans ce que vous voulez garder ou enlever! 🙂

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